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In Vivo Théâtre

Concert
Œuvre de
  • Fausto Romitelli (compositeur)
Participants
  • Giani Caseratto (guitare électrique)

«Depuis que je suis né, je baigne dans les images digitalisées, les sons synthétiques, les artefacts. L’artificiel, le distordu, le filtré – voilà ce qu’est la Nature des hommes d’aujourd’hui. »
Fausto Romitelli

«Je crois que la musique populaire a changé notre perception du son et établi de nouvelles formes de communication, écrit Fausto Romitelli. Longtemps, les compositeurs de musiques savantes, les “derniers défenseurs de l’art”, ont refusé tout métissage avec des musiques “commerciales”. [...] L’énergie sans limites, l’impact violent et visionnaire, la recherche acharnée de sonorités nouvelles capables d’ouvrir les “portes de la perception”: ces aspects du rock le plus innovateur semblent rejoindre les soucis d’expression de certains compositeurs contemporains. »
Dans Trash TV Trance, Fausto Romitelli pousse le raisonnement jusqu’à l’extrême, au service d’un discours résolument engagé en même temps que distancié – dans un esprit parfaitement résumé par le titre de la pièce – sur ce qu’on laisse parfois s’échapper des multiples appareils diffuseurs de sons et d’images qui meublent notre quotidien. Le guitariste (électrique) est seul en scène, avec un certain nombre de pédales d’effet disposées à ses pieds – rien d’extraordinaire, ce sont des pédales que la plupart des guitaristes de rock utilisent tous les jours. Solo délirant et plein d’humour, où le théâtral de jeu de l’interprète joue un rôle aussi important que son phrasé nerveux, haché, saturé jusqu’à l’interruption, l’œuvre procède par boucles obsessionnelles et zapping frénétique, larsens et faux contacts, tout en libérant par instants quelque envolée lyrique improbable et fragmentaire. Une œuvre sombre et drôle, mélancolique et puissante, tout à la fois.
J. S.

In Vivo théâtre

Pour un théâtre musical électrique ! Après In Vivo Théâtre 2012 impliquant Ludovic Lagarde et la jeune génération de metteurs en scène français, c’est Heiner Goebbels qui a coordonné les ateliers d’In Vivo Théâtre 2013. Comment les technologies de l’information accaparent-elles l’atelier de l’artiste, le plateau théâtral et l’ensemble de nos forces vives ?
Anna Schewelew et Fabian Offert rencontrent l’imaginaire de Laurent Durupt. « Liberté » pour l’Ensemble Le Balcon, relié à un serveur intempestif sur la scène des Bouffes du Nord, devenue circuit électronique. Dans l’esthétique baroquisante du Professor Bad Trip, Fausto Romitelli avait déjà mis en scène une autre forme d’addiction : la perte de contrôle ou l’expérience des gouffres.

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