Contenus numériques consultables dans leur intégralité au sein de la Médiathèque de l'Ircam

Œuvre de
  • Frederik Neyrinck (compositeur)
Participants
  • Martin Nagy (ténor)
  • Guillermo Anzorena (baryton)
  • Andreas Fischer (basse)
  • Neue Vocalsolisten

Deux textes sont utilisés dans cette pièce. D'une part un poème français de Les règles de solitude de l'écrivain belge Eugène Savitzkaya (1955), d'autre part des fragments en latin du psaume 23 de la Bible. Ces deux textes se traitent avec l'idée de la solitude de l'individu et comment Dieu peut éventuellement soutenir cette solitude. Le baryton représente un individu seul dans notre société courant et il présente largement le texte de Savitzkaya. Ténor et basse ont plutôt une fonction de commentaire. On peut s'imaginer comme des petits anges ou diables qui se trouvent autour des épaules de l'individu qui cherche et ils lui donnent constamment les conseils de la Bible. Le jeu de l'espace agrandit la solitude du baryton. Le support du ténor et basse disparaissent finalement et il ne reste qu'une mémoire vague qui se réfléchit dans l'espace. Le baryton décide aussi de se tourner dans le monde des souvenirs et il tourne le dos au public. La pièce se mène dans un dialogue voilé entre les trois voix, comme des échos cherchant une réponse.

Two texts are used in this piece. On the one hand, a French poem from “Les règles de solitude” by the Belgian writer Eugène Savitzkaya (°1955), on the other hand fragments in Latin taken from the Bible's Psalm 23. Both texts treat of the loneliness of the individual and how God can support this solitude. The baritone represents the solitary character in our current society and mostly sings the Savitzkay's text. Tenor and bass have more of a commentary function. You can imagine them as angels or devils, sitting on the shoulders of the searching individual, continuously whispering advice based on the Bible. The manipulation of the space enlarges the loneliness of the baritone. The support of the tenor and bass gradually disappears and only an unclear reminiscence remains which is reflecting in space. Ultimately, the baritone decides to immerse himself in the world of thoughts and turns his back to the public. The piece turns into a veiled dialogue of the three voices, like an echo in search of an answer.