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« Hyades » est une parole latine, d’origine grecque, qui signifie une constellation d’où émergent six points.
La structure formelle qui sous-entend Hyades (partie initiale d’un projet plus grand) naît de l’association et de la transformation successive de sections initiales, caractérisées principalement par une écriture soliste, avec des moments d’ensemble où les gestes instrumentaux sont ramenés pour former une seule entité.
À l’aide de traitements de compression et de dilatation de l’espace sonore, les sections caractérisées par une écriture homorythmique et « verticale » - on utilise fréquemment l’intervalle de seconde dans plusieurs combinaisons instrumentales – alternent avec des parties hétérophoniques dont l’aperçu est plus articulé et fluctuant, jusqu’au moment où le matériel sonore s’organise progressivement au travers des diverses combinaisons des timbres instrumentaux, vers une verticalité incisive.
Dans le final de cette première partie de l’œuvre, les petits gestes se recoupent dans un climat de raréfaction sonore progressive et conduisent à un amenuisement de l’harmonie, jusqu’à la synthèse et au repli sur lui-même de l’ultime accord autour de sa note grave.
Lara Morciano