Compositeur et pianiste, Didier Rotella suit l’enseignement d’André Gorog, Françoise Thinat, Anne Quéffelec, Georges Pludermacher, Géry Moutier pour le piano et d’Edith Canat de Chizy, Alain Louvier, Yan Maresz, Luis Naon, Frédéric Durieux ou Hector Parrà pour la composition. Ses œuvres récentes témoignent d’une recherche du geste instrumental comme primat à l’organisation du discours musical que ce soit dans le rapport musicien-électronique ou dans ses pièces acoustiques, tandis que son métier d’interprète l’amène de la musique de chambre au répertoire soliste en passant par de nombreuses créations, seul ou au sein d’ensembles de musique contemporaine. Titulaire du CA de piano, il a été artiste en résidence à la Villa Médicis (lauréat) et à la Casa de Vélazquez (pensionnaire). En tant que compositeur, il a écrit pour les ensembles Intercontemporain, Links, Divertimento, NeueVocal Solisten, l’Orchestre des Lauréats du CNSM, l’Ensemble Orchestral Contemporain ou l’Ensemble Modern de Moscou, les quatuors Diotima, Tana, Ensemble Regards, Ensemble Proxima, etc. En tant que pianiste, il s’est produit en France comme à l’étranger et a joué avec orchestre, notamment le 3ème concerto de Prokofiev ou le 3ème concerto de Rachmaninoff.

Son esthétique, dans ses œuvres, est basée l’exploration du geste instrumental ou vocal comme fondement de l’élaboration du discours musical, avec une priorité donnée à la notion d’énergie (dépensée par l’interprète, reçue par l’auditeur) que ce soit dans la gestion des densités sonores, de la virtuosité, ou de l’épuration jusqu’à la seule vibration. En outre, son langage transpose les tensions-détentes traditionnelles dans le domaine du timbre, allant des modes de jeu les plus bruités aux fréquences les plus lisses, dans un discours souvent dé-tempéré. Dans ses œuvres avec électronique, ce travail a pu prendre la forme de “dégradation” du jeu instrumental allant jusqu’à la déformation “concrète” des instruments physiques, devenus hybrides. Il a également écrit un large corpus d’œuvres vocales comprenant deux opéras (le second actuellement en cours d’écriture) et de nombreuses pièces pour voix et ensemble.

Cette implication du geste de l’instrumentiste en lien avec l’écriture trouve aujourd’hui son illustration dans son partenariat actuel avec l’Ensemble Regards, où il assume les deux fonctions de pianiste et de compositeur. Cette collaboration lui permet en outre de continuer à explorer l’hybridation sonore, notamment avec un projet franco-italien pour deux pianos augmentés et électronique prévu en 2021.

Ses œuvres sont éditées principalement chez Impronta Verlag U.G et sur la plateforme BabelScores.

 

Prix et distinctions

 

  • Lauréat du concours Franco Donatoni, 2016 ;
  • Deuxième Prix du concours Sorodha, 2016 ;
  • Lauréat Villa Médicis, 2015 ;
  • Prix Chevillond-Bonneau du Concours de Piano d’Orléans, 2014 ;
  • Prix de la fondation Salabert, 2014 ;
  • Lauréat de la fondation de France, 2013 ;
  • Premier Prix du concours Jurgenson dans la catégorie “Ensemble”, 2011.
© Ircam-Centre Pompidou, 2018

sources

Site officiel du compositeur, ResMusica, Ircam. 



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