© Ircam-Centre Pompidou, 2017.

Quand on se bouche les oreilles, le son que l’on perçoit m’évoque le son de l’univers. Cela résulte d’une combinaison de vibrations dans notre système corporel. J’ai cherché trois unités différentes de temps du son qui composent notre corps afin de les transposer dans la structure musicale : le rythme cardiaque, la respiration et le mouvement organique. C’est le temps que nous percevons de l’intérieur que j’exploite comme timbre musical. J’ai conçu différentes sortes de combinaisons de la synthèse physique et de la synthèse par distorsion non linéaire (wave shaping), traitées par les données analysées de l’instrument, afin de générer le timbre et le rythme des sons électroniques.
Des sons préenregistrés avec un minutage très précis sont aussi utilisés afin de créer un contrepoint du timbre de l’instrument. Pour finir, j’accentue les différences entre l’instrument et l’électronique pour renforcer le contraste de timbre de ces deux mondes, ce qui produit une accélération du temps musical d’Au départ.
Siting Jiang.