Suite à notre belle expérience avec Felicity Lott (un Happy Birthday composé pour les 25 ans de l'orchestre en 2003), John Nelson me proposa une nouvelle œuvre pour l'Ensemble Orchestral de Paris en hommage à Mozart.
Mais en acceptant avec grande joie la proposition de John, je devais résoudre la quadrature du cercle !
Sans vouloir composer une œuvre « à la manière de », je souhaitais faire transparaître l'esprit de Mozart et cela sans humblement me renier... C'est le défi de ma seconde symphonie composée d'un seul grand mouvement dont j'ai essayé d'alterner des climats joyeux (un allegro spiritoso) à des moments plus inquiets ou mystérieux (un andante grazioso).
D'une durée de 17 minutes, cette seconde symphonie est plus courte que ma première composée pour Kent Nagano, mais sa forme en revanche procède de la même manière : les sections se superposent en fondus enchaînés comme des rêves successifs où chacun des rêves n'est pas délimité mais fondu au suivant.
J'ai beaucoup pensé également au père musical de Mozart : Joseph Haydn, et en rebondissant à Witold Lutoslawki auquel ce dernier se réfère manifestement dans sa 3e symphonie.
Tous ces grands maîtres comme Olivier Messiaen ont su dépasser le sentiment tragique et parfois inquiet de leur époque en imposant leur « sourire » convoquant le Rythme et la Mélodie : A nous, la jeune génération, de relever le défi !
Régis Campo, août 2005 (éditions Lemoine).