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Composé par Zosha Di Castri , concert du 17 juillet 2010
Zosha Di Castri – Canada / U.S.A.
Cortège
Cortège s’inspire de l’idée d’une procession étrange, d’une succession de personnes et de sons. La pièce crée une riche mosaïque sonore composée de blocs de textures contrastées. Le concept provient de quelques lignes du poème Dieu abandonne Antony de Cavafy (qui se réfère à l’histoire, rapportée par Plutarque, de Marc-Antoine assiégé par Octave à Alexandrie) et de l’adaptation de ce même poème par Leonard Cohen dans la chanson Alexandra s’en va :
“écoute —ta délectation finale— les voix,
la musique exquise de ce cortège étrange,
cette Alexandrie que tu perds, dis-lui au revoir. ”
-C.P. Cavafy,
Dieu abandonne Antony
“Ce n’est pas une ruse qui trompe tous tes sens,
Un rêve agité que le matin épuisera –
Dis Adieu à Alexandra qui s’en va.
Puis dis Adieu à Alexandra perdue.”
Leonard Cohen, Alexandra s’en va
La pièce commence par un puissant accord qui revient à plusieurs reprises, tel un point d’appui entre divers matériaux. Comme la perspective surélevée d’une personne qui observe une parade d’une fenêtre, une mélancolie se dégage de la prise de conscience de la nature éphémère de ces festivités. C’est la musique d’une perte imminente, la nuit précédant la chute d’une ville aux mains des ennemis, ou le dernier soir avant le départ définitif de l’amant.
Cortège was inspired by the idea of a strange procession, a relentless succession of people and sounds. Composed in a block-like manner, contrasting textures are juxtaposed in a rich sonic patchwork. This idea stemmed from the following lines of Cavafy’s The God Abandons Antony (referencing Plutarch’s story of when Marcus Antonius was besieged in Alexandria by Octavian), and Leonard Cohen’s adaptation of this poem in the song Alexandra Leaving:
“listen – your final delectation – to the voices,
to the exquisite music of that strange procession,
and say goodbye to her, to the Alexandria you are losing.”
C.P. Cavafy’s The God Abandons Antony
“It’s not a trick, your senses all deceiving,
A fitful dream, the morning will exhaust -
Say goodbye to Alexandra leaving.
Then say goodbye to Alexandra lost.”
Leonard Cohen’s Alexandra Leaving
The piece begins with a heavy chord which comes back repeatedly throughout the work as a pivot-point between other material. Like the perspective of someone observing a parade from a window above, there is a melancholy awareness of the fleeting nature of the passing revelry. It is the music of impending loss, the night before the city falls into enemy hands or the evening before a lover leaves for good.
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