Involtura sonora (1989)

pour basson et violoncelle

par José Luis Campana (1949)

informations générales

date de composition
1989
durée
10min
éditeur
Billaudot
Dédicace
Ă  Pascal Gallois et Pierre Strauch

genre

Effectif non spécifié (Effectif non spécifié)

informations sur la création

date
21 avril 1991

Musée d'Art Moderne, Paris

interprètes

Membres de l'Ensemble Intercontemporain: Pascal Gallois (basson), Pierre Strauch (violoncelle)

Note de programme

DĂ©diĂ©e Ă  Pascal Gallois et Ă  Pierre Strauch, Involtura sonora confronte trois « personnages Â» : des structures musicales caractĂ©risĂ©es – reliĂ©es par des points d'orgue. Et si le compositeur les compare Ă  des « histoires Â», c'est en rejetant toutefois tout « dĂ©veloppement historique Â».

La première structure est faite de « lignes Â», dont la sinuositĂ© tient notamment aux rythmes complexes et aux subdivisions irrationnelles. Les deux instruments ont un jeu très liĂ©, modelĂ© par de lĂ©gères inflexions du tempo ; la sonoritĂ© du basson est « dĂ©timbrĂ©e Â», son phrasĂ© « sans attaque et quasi glissando Â». Ces courbes sont interrompues ça et lĂ  par des « blocs sonores Â».

La seconde structure est traversĂ©e par la figuration rapide de l'un des solistes. ConfiĂ© au violoncelle lors de sa première prĂ©sentation, ce long mouvement perpĂ©tuel – « comme un murmure Â» – est accompagnĂ© discrètement par les notes tenues du basson, avec un « effet de sourdine Â».

La troisième structure est composĂ©e de « blocs sonores Â» Ă©tendus, entrecoupĂ©s de silences variables. Les trilles et les oppositions dynamiques extrĂŞmes lui confèrent une grande intensitĂ© : un caractère « toujours très violent et avec beaucoup d'Ă©nergie Â».

Les trois « personnages Â» rĂ©apparaissent ensuite dans un ordre changeant – tout en restant juxtaposĂ©s et non imbriquĂ©s. Ils sont prĂ©sentĂ©s sous divers « Ă©clairages Â» et, sans jamais se fondre, tendent Ă  confondre certains de leurs attributs : « Le principe est celui d'un retour au mĂŞme avec des variables nouvelles. Ces trois structures de base polarisent le discours, dans des relations d'Ă©loignement ou de coĂŻncidence. Â»



Peter Szendy.

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