informations générales

date de composition
1993-1994
durée
15 min
éditeur
Billaudot
Commande
Barbara et Luigi Polla

genre

Musique instrumentale d'ensemble (Ensemble instrumental mixte de 5 à 9 instruments)

effectif détaillé

flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano

informations sur la création

date
6 mars 1995

Paris, Auditorium Colbert de la Bibliothèque Nationale

interprètes

l'ensemble Court-Circuit, direction : Pierre-André Valade.

Note de programme

Cette pièce clôt un champ de recherche entamé en 1986 avec Pour l'image qui m'a conduit peu à peu à une écriture très dense et à l'élaboration de polyphonies proches de la saturation. Je souhaitais que Pour Luigi, la première pièce que j'ai écrite pour Court-Circuit, tienne compte de tout le travail que j'ai entrepris ces dernières années.

Si cette partition me permet de tourner une page dans certains domaines (polyphonies générées par des règles très strictes, processus de transformation calculés par ordinateur...), elle développe en revanche des recherches dans le domaine du rythme, que j'avais abordées dans les Six miniatures (1991) et dans Leçon de choses (1993). C'est dans cette voie que je m'engage aujourd'hui, en tentant de concilier des mondes qui ont du mal à cohabiter : une rythmique issue de cellules jazz et funky et un travail harmonique et formel influencé par les techniques spectrales. Cette volonté d'employer des techniques et des éléments hétérogènes m'a naturellement conduit à une écriture partiellement plus souple. Ainsi, le début de la pièce est composé avec une plus grande liberté que mes œuvres précédentes, mais l'auditeur percevra cependant la mise en place progressive d'une écriture rigoureuse débouchant sur une polyphonie qui, en ralentissant, subit peu à peu un lent processus d'érosion. La disparition progressive des éléments rythmiques et mélodiques de cette polyphonie laisse la place à une écriture essentiellement harmonique issue de calculs de spectres et visant à explorer diverses combinaisons de timbres influencées par le travail de synthèse en studio.

Par un long processus non linéaire d'accélération, la partie centrale de la pièce permet de faire réapparaître les éléments constitutifs du début de l'œuvre. C'est la section la plus complexe sur le plan harmonique (utilisation extrême des micro-intervalles) et rythmique (modulations de tempo) ; elle peut être perçue comme une section de développement. Enfin, la dernière section s'apparente à la première, mais contient en elle-même les divers éléments apparus lors de son déroulement (cf. les structures fractales). Ces éléments interrompent le discours rythmique et agissent comme des signaux permettant de jouer sur la mémoire de l'auditeur. J'ai tenté, comme dans mes pièces antérieures, d'organiser la forme avec une volonté d'ambiguïté qui laisse à l'auditeur la possibilité de percevoir l'œuvre sous plusieurs angles selon son penchant à privilégier tel ou tel paramètre.



Philippe Hurel, programme du Festival Musica 96.

captations

Voir la fiche media

complete.mp3

Composé par Philippe Hurel , concert du 15 juin 1996

Voir la fiche media

complete.mp3

Composé par Philippe Hurel , concert du 16 juin 1996


œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.