informations

Type
Séminaire / Conférence
Lieu de représentation
Ircam, Salle Igor-Stravinsky (Paris)
durée
39 min
date
15 décembre 2014

Le concept de mètre tel qu’il est défini au sein de la musique occidentale est encore souvent utilisé pour la description de pièces issues d’esthétiques musicales extra-occidentales, au risque d’analyses dans lesquelles positions étiques et émiques ne coïncident pas. Suivant l’impulsion des travaux de Clayton (1997) dans le domaine de la musique de l’Inde du Nord, nous souhaitons questionner le mètre dans celui des esthétiques musicales afro-diasporiques.

En effet, l’écoute, par des î, de certaines productions appartenant à ce dernier corpus laisse percevoir une organisation musicale composée de motifs récurrents et de variations, un principe de monnayage rythmique bien connu dans certaines régions africaines (Arom, 1985). Ces motifs – souvent implicites – peuvent être révélés de façon statistique grâce à une analyse computationnelle selon une perspective paradigmatique. Néanmoins, leur analyse par l’utilisation du concept occidental de mètre manque sa cible ou, dans le meil- leur des cas, n’aboutit qu’à une description partielle du phénomène musical. Les premières descriptions et modélisations (Locke, 1982 ; Arom, 1984 ; Kubik, 1999; Chemillier, 1999; Anku, 2000; Temperley, 2000; Toussaint, 2002...) ont permis de révéler la complexité d’un matériau musical organisé de façon extrêmement précise, une complexité dont la téléologie est encore peu étudiée.

Héritant en partie de la thèse psycho-cognitive de Pressing (2002), notre propre pratique de la musique ainsi que de son enseignement nous amènent à poser l’hypothèse que ces motifs récurrents peuvent constituer, non seulement un principe de segmenta- tion temporelle fort, mais également de véritables schèmes de synchronisation primordiaux. Si tel était le cas, ils adopteraient le statut particulier de mètre anisochrone, tel que le définit London (2004). Selon les esthétiques musicales, un tel mètre peut- être explicite (joué par un ou plusieurs musiciens, à l’unisson ou en hoquet) ou implicite. Dans ce dernier cas, il apparaît comme une sorte de palimpseste, par émergence.

Par ailleurs, on pose l’hypothèse qu’une même performance musicale puisse être structurée par plu- sieurs de ces principes de segmentation, constituant ainsi un système polymétrique (Gray, 1996) dans lequel le musicien dispose de multiples sources de synchronisation.

Au travers d’exemples empruntés au monde musical afro-diasporique, on montrera que cet élargissement, voire reconsidération, du mètre est extrapolable à un certain nombre de corpus, comme ceux de la musique occidentale dite savante ou populaire.

intervenants

Les médias liés à cet évènement

Régularité & évolution des progressions harmoniques dans les chansons des Beatles - Philippe Cathé

15 décembre 2014 38 min

Vidéo

La construction sociale d’un genre savant : un cas pour la théorie de l’acteur-réseau - Christophe Levaux

15 décembre 2014 25 min

Vidéo

Des avant-gardes aux industries culturelles - Guillaume Loizillon

15 décembre 2014 38 min

Vidéo

Music Taxonomies: an Overview - Franco Fabbri

Concepts like ‘genre’, ‘style’, ‘form’, ‘mode’ – and their equivalents – have been used for centuries in many cultures to classify music, by creating ‘types of music’ characterized by recurrences and similarities. One of the purposes of suc

15 décembre 2014 01 h 12 min

Vidéo

Représentations musicales - Nicolas Meeùs

Les musiques actuelles, savantes et/ou populaires, paraissent enfin libérées de la tyrannie de la partition qui a dominé la musique occidentale (et quelques autres) pendant des millénaires : la musique, aujourd’hui, n’a plus besoin d’un

15 décembre 2014 48 min

Vidéo

Accueil et présentation des journées d’analyse musicale 2014 de la Sfam - Moreno Andreatta, Marie-Noëlle Masson

Le colloque, coordonné et hébergé par l’Ircam, est organisé sous l’égide de la Société française d’analyse musicale (SFAM), en collaboration et avec le soutien de l’IReMus (UMR 8223, Paris-Sorbonne) et de la BPI-Centre Pompidou. Av

15 décembre 2014 09 min

Vidéo

Analyser l’improvisation : Interstellar Overdrive de Pink Floyd et le processus de création à travers le prisme de l’improvisation collective libre - Philippe Gonin

Entre 1966 (première version enregistrée connue) et 1970 (année des dernières interprétations live), Interstellar Overdrive fut, aux côtés de Careful With That Axe Eugene, l’une des pièces maîtresse du répertoire scénique du Floy

15 décembre 2014 31 min

Vidéo

partager


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.