Contenus numériques consultables dans leur intégralité au sein de la Médiathèque de l'Ircam

Œuvre de
  • Georgia Spiropoulos (compositeur)
Participants
  • Hélène Breschand (harpe)
  • José Miguel Fernandez (réalisateur informatique musicale)

«Roll» doit ici s’entendre dans une large polysémie : comme flux (sonore), mouvement (perpétuel), rotation (des planètes), tourbillon (d’un derviche tourneur), bercement (d’un nouveau né), ondulation (la houle traversant les océans), torsion, secouement, enroulement, défilement…
Dans ce cycle de pièces écrit pour Hélène Breschand, la harpe classique est un instrument polymorphe, à la fois acoustique et «préparé» par ordinateur. Ainsi la harpe devient-elle à la fois instrument-espace – comme espace d’écoute, espace d’écriture, espace sonore intime projeté vers l’extérieur – et micro-orchestre, instrument archaïque et mobile sonore.
Succession de formes-mobiles ou de formes-états, spatialisées, répétées et désordonnées, étirées (dans leur spectre, comme dans le temps et l’espace), Roll… n’Roll… n’Roll est un catalogue d’objets sonores, une micro-géographie de gestes et de textures, qui se joue des clichés pour mieux les détourner.

Georgia Spiropoulos

Le masque antique devenu masque virtuel ? Dans les Bacchantes, le vocaliste Médéric Collignon incarne plusieurs figures de la tragédie d’Euripide consacrée au retour de Dionysos à Thèbes. L’exploration de techniques vocales et instrumentales contribue ici à la théâtralisation. Georgia Spiropoulos traite des relations entre oralité et écriture, englobant les musiques du monde, l’improvisation, l’avant-rock et la dimension orale de la musique écrite. Aujourd’hui, la scène des Bacchantes est précédée de deux créations dont l’instrumentarium, harpe et timbales, regarde par analogie vers la Grèce antique.

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