Aida Shirazi commence enfant à apprendre la musique, notamment la musique classique iranienne et le santour (cithare à cordes frappées). Elle obtient un master en composition et théorie de la musique de l’Université de Bilkent à Ankara. À partir de 2016, elle fait sa thèse en composition et théorie de la musique à l’Université de Californie, Davis. En 2021-2022, elle suit le Cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam.

Ses pièces ont été jouées notamment par l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’International Contemporary Ensemble, Quince Ensemble, l’Ensemble Dal Niente, Left Coast Chamber Ensemble, Empyrean Ensemble et le Bilkent Symphony Orchestra à des événements parmi lesquels le festival Manifeste de l’Ircam, Wien Modern, Huddersfield Contemporary Music Festival, Mostly Mozart, OutHear New Music Week, MATA, Marlboro Music Festival, Direct Current, Taproot et Tehran Contemporary.

Aida Shirazi se concentre principalement sur le timbre pour organiser des structures souvent inspirées de la langue et de la littérature iranienne et britannique. La poésie joue un rôle central dans son travail, ses compositions mêlant sons acoustiques, électronique et texte parlé : Portrait et What The Wind Will Do When You Aren’t Looking for a Thousand Years (2019) s’appuient sur des poèmes de Meredith Herndon, Né entre corps (2022), sa pièce de fin de cursus, sur des poèmes en français d’Irène Gayraud et en persan de Haleh Ghassemi, Miniature (2020) est écrite d’après un quatrain du poète persan du XI^e siècle Omar Khayyam et une pièce en projet, of distempered corpses and distilled winds, s’intéresse à This Compost de Walt Whitman. Aida Shirazi identifie cette présence de la poésie dans son travail comme ancrée dans son enfance en Iran, où la poésie fait partie intégrante du patrimoine commun et imprègne la langue du quotidien. La pratique du santour est aussi un élément-clé de cet aspect de son travail, puisque traditionnellement cet instrument est utilisé pour jouer des pièces courtes, en mètre libre, accompagnées au chant de vers de poésie classique persane.

Aida Shirazi est un membre fondateur et co-directrice artistique de l’Association des Compositrices iraniennes (IFCA), créée en 2017 et qui a pour but de mettre en relation les compositrices iraniennes à travers le monde.