Selim Jeon apprend le piano dès l’âge de 7 ans. Sa vocation de compositrice lui vient spontanément à 10 ans lorsqu’elle découvre l’école musicale impressionniste française, notamment les œuvres de Claude Debussy et de Maurice Ravel.
Selim Jeon étudie la composition avec Gerald Eckert, Yoonjin Kim et Youngmi Cho à l’Université de Chung-Ang à Séoul (Corée du Sud), où elle obtient une licence et bénéficie d’une bourse d’excellence. Elle s’installe en France en 2019 afin de poursuivre sa formation. En 2020-2021, elle est admise au Conservatoire à rayonnement régional de Paris, où elle se forme à l’analyse et à l’orchestration auprès de Anthony Girard, ainsi qu’à la composition auprès de Suzanne Giraud. Elle intégre ensuite la classe de Martin Matalon au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon.
Elle participe également aux masterclass de Wolfgang Rhim à Sommerakademie d’Universität Mozarteum en 2014, et de Mauro Lanza à l’International Divertimento Ensemble Academy en 2018.
De 2021 à 2023, pour deux saisons, elle est sélectionnée à l’Académie de jeunes compositrices de l’Orchestre de chambre de Paris. À l’issue de cette académie, sa pièce Force IV – Déterritorialisation est créée au Théâtre du Châtelet, sous la direction de Rebecca Tong.
En 2022, elle rejoint l’atelier de l’European Creative Academy soutenu par la fondation Peter Eötvös et participe à divers programmes avec David Hudry, Stefano Gervasoni, Gregoy Vajda, et Peter Eötvös.
Elle travaille avec de nombreux ensembles dont Atelier-XXI, Sequenza 9.3, l’Itinéraire, l’Orchestre de chambre de la Drôme, l’Ensemble Ars Nova, l’Ensemble 2e2m, l’Orchestre de chambre de Paris, et l’Orchestre National d’île-de-France, ou encore en étroite collaboration avec des musiciens de renom : le tubiste Oren Marshall, le harpiste Fabrice Pierre, les chefs d’orchestre Léo Margue et Nicolo Umberto Foron.
Elle reçoit des commandes de l’Ensemble Ars Nova, l’Ensemble 2e2m, et de l’Orchestre de chambre de Paris, entre autres.
En 2023, Selim Jeon remporte le Prix Élan ainsi que le prix du public avec sa pièce pour orchestre Kiss, qui s’inspire de la notion de libido théorisée par Freud et qui s’appuye sur « l’imagination sonore sensorielle et les mélanges des timbres ». Cette récompense lui permet d’obtenir une commande conjointe de l’Ircam-Centre Pompidou et de l’Orchestre national d’Île-de-France.
La même année, elle remporte le Premier Prix du Concours de composition Royan-Orgues, dans la catégorie « orgue et ensemble instrumental », avec sa pièce Sommeil du Ciel.