Compositeur et auteur norvégien né le 7 septembre 1973 à Oslo.
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Eivind Buene suit des études de composition à l’Académie norvégienne de musique de 1992 à 1998. Les deux années suivantes, il est compositeur en résidence avec l’Oslo Sinfonietta, avant de se lancer à son compte en tant que compositeur.
En 2000, il enregistre sa pièce Deaths and entrances pour l’album Faces avec l’Oslo Sinfonietta aux côtés d’autres compositeurs norvégiens comme Trond Reinholdtsen, Maja S.K. Ratkje et Lars Petter Hagen. Cette publication est accompagnée d’une discussion autour du concept volontairement paradoxal de « rétromodernisme », attaché à la revitalisation d’un modernisme musical qui a historiquement peu touché la musique norvégienne. Dans le même temps, cette idée cherche à exprimer une distance avec le modernisme et à le concevoir comme un phénomène historique clos. Au titre de cette réflexion, les pièces d’Eivind Buene présentent plusieurs points communs avec celles de Lars Petter Hagen : la réécriture de musiques anciennes — Garland (for Matthew Locke) ; Schubert Lounge ; Johannes Brahms Klarinetten-Trio —, la confrontation avec l’histoire et la tradition et le motif récurrent des ruines — Landscape with Ruins ; Possible Cities — en sont des exemples.
Le compositeur est également auteur de trois romans et d’essais sur la musique et la littérature : par ses deux activités, il porte dans son travail un intérêt commun pour les grandes progressions formelles, que ce soit dans la composition d’un cycle musical ou celle d’un roman. La littérature joue aussi, évidemment, un rôle important dans le travail de composition d’Eivind Buene, qu’il s’agisse de Body Art de Don DeLillo pour Stilleben (2007) ou Les villes invisibles d’Italo Calvino pour le cycle Possible Cities/Essential Landscapes (2005-2009). Le compositeur est également plus récemment l’auteur des livrets de ses œuvres, comme pour Blue Mountain (2014), A Posthuman Guide to the Orchestra (2018) et I dag og I morgen (2023).
Depuis sa participation au projet « Again and Again and Again: music as site, situation and repetition », de 2009 à 2012, le compositeur explore aussi la question du contexte musical. De ce projet sont nées trois pièces et une collection d’essais. Les lignes de force résident dans le fait que le compositeur ne peut jamais prendre le lieu du concert pour acquis et doit tenir compte de l’aspect « muséographique » du concert, dans la mesure où une œuvre est présentée généralement accompagnée de musique d’un répertoire plus ancien – un point qui touche à sa réflexion sur les rapports à la tradition. Ainsi, dans Blue Mountain, commande du festival Ultima, Eivind Buene, afin de reconnaître le contexte orchestral de la pièce, choisit le genre du mélodrame, originé au XVIIIe siècle, où un texte parlé est accompagné par un orchestre : en l’occurrence, les deux acteurs, chargés de la reconnaissance du contexte orchestral, échangent sur la musique qui est jouée.
Eivind Buene a travaillé avec, notamment, l’Ensemble Musikfabrik, le Berlin Philharmoniker, l’Ensemble Intercontemporain et London Sinfonietta et ses œuvres ont été jouées aux Donaueschinger Musiktage, au Centre Pompidou, à Carnegie Hall ainsi que dans de nombreux festivals internationaux : Ultima, Bergen International Festival, Wittener Tage für Neue Kammermusik ou encore Eclat.
Eivind Buene, New Music for Strings, Wise Music Classical
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