De Gabrieli à Sweelinck, de Banchieri au spectralisme, l´illustration musicale des phénomènes acoustiques a été une constante. Epilogue poursuit aussi cet idéal mais sans refuser l´emploi de certaines techniques de composition que l´avant-garde de notre “passé récent” pourrait avoir considéré comme “démodées”: l´emploi de lignes mélodiques, une harmonie modale et une orchestration qui n’échappent pas à l’influence du langage d´Olivier Messiaen.
Si le panorama de la musique contemporaine nous offre des créations qui nous conduisent à des univers sonores comme ceux de Sciarrino ou de Ferneyhough, il est intéressant de tenir compte de l´attitude de certains autres compositeurs qui nous proposent un retour aux musiques d´autres époques (Qui peut prétendre qu’il est inutile d’écouter Stravinsky?) Le compositeur espagnol David del Puerto, (Prix National de la Musique 2005) a dit: “Aujourd´hui, quand on écoute certaines oeuvres d’avant-garde des années cinquante, on peut penser qu’il ne s’agit pas de la musique du futur. Tout au contraire, elle semble la musique d´un passé concret”. Epilogue invite l’auditeur à oublier les frontières et préjugés esthétiques.
Epilogue a été terminé en mai 2007, et fera partie d’un cycle d´œuvres orchestrales, comportant les caractéristiques mentionnées ci-dessus /E. S.