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Pour nombre de géologues, de climatologues, de philosophes, d'historien-nes, de sociologues, d'écologistes, d'ONG(s), notre planète est désormais entrée dans l'ère de l'anthropocène. Quelles que soient les discussions pour situer les débuts de cette séquence, l'idée commune est que les activités humaines ont désormais un impact déterminant sur le système terrestre. Le recours massif aux énergies fossiles provoque le réchauffement de la planète et ses conséquences, la disparition rapide et croissante d'un nombre considérable d'espèces végétales et animales, la fonte des glaciers et de la banquise, l'élévation du niveau de la mer, des épisodes climatiques extrêmes, la paupérisation de territoires, des migrations forcées. Face à cette révolte de la “nature”, il importe non seulement de se désengager des énergies fossiles mais aussi de reconsidérer la cosmogonie qui soutient cette façon de façonner le monde : la modernité. Dans un premier temps je m'efforcerai de montrer que les récits et les pratiques de l'art constituent l'un des principaux soutiens de la modernité. Dans une deuxième temps, je montrerai que le coût écologique de la musique n'est pas différent que celui d'autres sphères sociales. Après quoi, on verra que certains éléments de la modernité, par exemple la reproduction sonore, peuvent être compatibles avec une transition socio-écologique. Enfin, je conclurai cette présentation en m'intéressant aux modes de narrations -notamment musicales- qui pourraient nous permettre de (re)dessiner les contours d'un monde post énergies fossiles.
François RIBAC, de l’équipe Analyse des pratiques musicales (STMS / Ircam-CNRS-UPMC), présente :
"Musique et arts de la scène dans l'anthropocène : quels bilans ? Quel avenir ?"
Pour nombre de géologues, de climatologues, de philosophes, d'historien-nes, de sociologues, d'écologistes, d'ONG(s), notre planète est désormais entrée dans l'ère de l'anthropocène. Quelles que soient les discussions pour situer les débuts de cette séquence, l'idée commune est que les activités humaines ont désormais un impact déterminant sur le système Terre. Le recours massif aux énergies fossiles provoque le réchauffement de la planète et ses conséquences, la disparition rapide et croissante d'un nombre considérable d'espèces végétales et animales, la fonte des glaciers et de la banquise, l'élévation du niveau de la mer, des épisodes climatiques extrêmes, la paupérisation de territoires, des migrations forcées. Face à cette révolte de la “nature”, il importe non seulement de se désengager des énergies fossiles mais aussi de reconsidérer la cosmogonie qui soutient cette façon de façonner le monde : la modernité.
Dans un premier temps je m'efforcerai de montrer que les récits et les pratiques de l'art constituent l'un des principaux soutiens de la modernité. Dans un deuxième temps, je montrerai que le coût écologique de la musique n'est pas différent que celui d'autres sphères sociales. Après quoi, on verra que certains éléments de la modernité, par exemple la reproduction sonore, peuvent être compatibles avec une transition socio-écologique. Enfin, je conclurai cette présentation en m'intéressant aux modes de narrations -notamment musicales- qui pourraient nous permettre de (re)dessiner les contours d'un monde post énergies fossiles.
François Ribac est compositeur et sociologue, maître de conférences à l'Université de Bourgogne. Chercheur invité à l'IRCAM/APM en 2017/18.
Dernier livre paru : La Fabrique de la programmation culturelle (La Dispute 2017). Ses disques ont été publiés par les labels Musea (France) et No man's Land (Allemagne).
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