informations générales

date de composition
2016
Commande
Ircam-Centre Pompidou

genre

Musique soliste (sauf voix) (Percussions solo)

effectif détaillé

marimba

informations sur la création

date
29 juin 2016

Paris, Centquatre, Salle 400, ManiFeste-2016

interprètes

Laurent Mariusse, marimba

documentation technique et patch

61 stèles [de pierre, de bois, de silence, de souffle…]

June2020-Live10

Version Sidney

Note de programme

Le marimba est un instrument imposant. Cette simple caractéristique, qui participe de l’identité de l’instrument, représente en elle-même un défi, tout simplement parce que cette majesté exige du marimbiste de rester à distance. Face au percussionniste, le marimba se dresse comme un ensemble, ou du moins un élément, architectural. L’interprète doit donc développer un rapport singulier et inhabituel avec son instrument, ainsi qu’une autre typologie du geste instrumental. Si l’architecture m’a toujours fasciné et joue un grand rôle dans mon imaginaire créatif, il se trouve que ma volonté d’évoquer et d’exploiter cette dimension architecturale du marimba s’est trouvée confrontée aux événements tragiques de l’année 2015, ainsi qu’à la disparition de Pierre Boulez (lui-même grand passionné d’architecture) en janvier 2016. De ces coïncidences malheureuses est apparue l’idée de stèles commémoratives. Au Japon, la tradition veut que l’on dresse aux victimes des tsunamis des stèles, monuments hybrides entre nature et architecture, entre échelle humaine et échelle urbaine – exactement comme le marimba. Ainsi de 61 stèles, comme autant de lames du marimba cinq octaves (de pierre, de bois, de silence, de souffle...) : cette parenthèse du titre évoque les différentes sources d’inspiration timbrales que décline chacune des quatre sections de la partition, tant par les modes de jeu instrumentaux que par l’écriture électronique (notamment grâce à la synthèse par modèle physique). Ce sont des « matériaux », au sens de « matériau de construction » architecturaux (ainsi certains échantillons de marimba, auxquels on a appliqué une réverbération infinie, donnent-ils naissance à des paysages harmoniques sous lesquels se déploient les graves de l’instrument joué sur scène). Le concept de stèle – sa fixité, sa géométrie, sa multiplication plus ou moins régulière – sert également de guide à l’organisation de ces matériaux, et les propriétés numériques et géométriques du nombre 61 (bicarré, somme de 52 et de 62) ont été utilisées pour bâtir la structure formelle de la pièce.

Laurent Durupt et Jérémie Szpirglas.

Note de programme du concert du 29 juin 2016.




captations

Voir la fiche media

complete.mp3

Composé par Laurent Durupt , concert du 29 juin 2016


œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.