Passaggio est articulé en deux vastes parties distinctes. La première utilise une gamme tempérée de quarts de ton dessinant des petites cellules thématiques qui entrent toujours plus étroitement en relation les unes avec les autres. La définition progressive des dessins mélodiques s'accompagne d'une amplification du registre — du registre central aux registres extrêmes — d'un développement nerveux du rythme et d'un accroissement dynamique constant. Dans la seconde partie, le compositeur abandonnant ce système dialectique, le « passage » s'effectue au contraire par des processus de croissance, de développement et de multiplication du matériau, fixés par des formules répétitives. On pénètre ainsi dans une sphère fertile en développements futurs, dans laquelle Fedele fait appel à des signaux évocateurs susceptibles d'agir sur mémoire.