informations générales

date de composition
1998-2000
durée
5 min
éditeur
Suvini Zerboni

genre

Musique vocale et instrument(s) (1 voix soliste et ensemble jusqu'à 9 instruments)

effectif détaillé

Soliste(s)
mezzo-soprano solo

flûte alto (aussi flûte), piano

informations sur la création

date
2 juillet 2000

France, Wangen, Vieux Freihof

interprètes

Aline Metzinger : voix, Olivier Class : flûte, Christophe Bertrand : piano.

Note de programme

« Io son del mio diletto s invaghito
Che a ragionarne altrui prendo terrore ;
Né in alcun tempo amore
Fu mai, né sera, senza zelosia.
Ben fôra gran folia
A scoprir la belleza di costei
Ché ben ne morerei
Se io fussi per altrui da lei partito. »

(Matteo Maria Boiardo, Amorum, Liber Primus)

Basée sur la seconde strophe d'un poème de M. M. Boiardo (15e siècle), cette pièce a été composée originellement pour voix, violon et piano, pour un concert autour de Girolamo Frescobaldi : ainsi le matériau naît d'un thème dodécaphonique du compositeur utilisé dans ses Fiori Musicali (et par ailleurs repris par Ligeti dans son Ricercare pour orgue et la dernière pièce des Musica Ricercata).

Le discours musical, bien qu'hétéroclite, est unifié par la présence constante de la note fa#, utilisée en ostinato dans la cadence du piano ou à la fin, en discret rappel sonore, en martellato, etc. Cette stratégie d'unification est venue après coup : la première version de la pièce manquait d'unité, ressemblait davantage à un collage de gestes qu'à un pièce construite. Ainsi, en donnant beaucoup d'importance à une note déjà présente mais jamais mise en valeur, la pièce a pris son sens.

De même que Skiaï, l'architecture de la pièce n'a pas été préconçue : elle a suivi le texte, et s'est déployée au fil de la composition et des mots, constituant une véritable dramatisation du texte, en ce sens que c'est la sémantique qui détermine la musique elle-même et qui agit sur elle (« terrore », « folia », « morerei », etc.) Ceci fut ma première expérience dans le domaine vocal, et cette partie est relativement classique dans son écriture, même si apparaissent déjà les prémisses du délestage des idômes vocaux (poursuivi dans mes pièces récentes comme Madrigal ou Kamenaia).



Christophe Bertrand

œuvres similaires


Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".


Vous constatez une erreur ?

IRCAM

1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43

heures d'ouverture

Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche

accès en transports

Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles

Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique

Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.