Contenus numériques consultables dans leur intégralité au sein de la Médiathèque de l'Ircam

Œuvre de
  • Philippe Hurel (compositeur)
Participants
  • Jean Deroyer (direction)
  • Carlo Laurenzi (réalisateur informatique musicale)
  • Orchestre philharmonique de Radio France

Philippe Hurel réalise une synthèse singulière entre le spectralisme (primat du timbre comme des processus continus) et l’inquiétude rythmique, polyphonique et dramaturgique qui hante son œuvre. L’observation méticuleuse court-circuitée par l’action. Tour à Tour, vaste cycle pour orchestre, joue avec la mémoire, la répétition, les rémanences et la variation, une entreprise inédite sur cette vaste échelle à partir d’un matériau identifiable au cours du cycle. Fusion du timbre ou fuite des lignes, ce jeu d’alternances électriques aboutira à une stabilité finale, ou à l’ouverture de l’espace. Ainsi dans « la rose des vents » (Tour à Tour II) marquée par l’entrée de l’électronique, la spatialisation élargit-elle considérablement l’espace stéréophonique serré de l’orchestre. Dans ce concerto pour orchestre, les différents pupitres seront successivement acteurs du drame qui se joue. Caractérisant sa recherche actuelle d’une expressivité affirmée, Philippe Hurel évoque l’influence de la musique symphonique allemande. Tour à Tour, l’expression par-delà la construction formelle.