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C’est la troisième fois que Philippe Manoury utilise le terme «Partita» pour l’une de ses œuvres.
Un terme aux fortes connotations baroques qui, pour le compositeur, fait référence à une œuvre pour instrument seul, non structurée par une forme préétablie. «Les Partitas de Bach, dit-il, sont des suites de danses sur lesquelles on ne danse pas et qui se distinguent des Sonates par une structure plus libre et plus diverse (7 ou 8 mouvements contre 4 pour les Sonates). Mes Partitas sont dédiées aux cordes (j’envisage d’en écrire une pour violoncelle et une autre pour contrebasse) et sont en un seul et unique mouvement – à l’instar de la Sonate pour piano de Liszt, de certaines Sonates de Scriabine ainsi que de celle de Berg.»
Dans B-Partita, un ensemble instrumental s’ajoute au noyau initial constitué par l’instrument soliste et l’électronique. L’œuvre est en fait un élargissement ou une extension de la Partita 2, pour violon et électronique, suivant l’exemple des Sequenze et Chemins de Luciano Berio. La partie de violon ainsi que l’électronique de la Partita 2 sont pratiquement inchangées tandis que l’ensemble instrumental glisse ses commentaires et contrepoints dans les interstices laissés ouverts entre les diverses séquences de la partition d’origine.
La démarche d’écriture de certains de ces commentaires relève du palimpseste. Historiquement, le palimpseste désigne le réemploi d’un parchemin déjà utilisé – dans le cas présent, il s’agit plutôt de réécrire sur un canevas déjà écrit. Le terme de «palimpseste» sert d’ailleurs de sous-titre à la deuxième section de cette Partita.
Certains traitements instrumentaux sont directement ou indirectement déduits des sonorités de synthèse, en cherchant, lorsque c’est possible, des analogies entre le monde instrumental et le tissu électronique existant.
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