Au cours de cette deuxième partie, François-Marie Ribadeau qui a suivi Henri Dutilleux pendant les trois ans de gestation du “Mystère de l’instant” nous propose d’assister à l’achèvement de l’œuvre, des premières répétitions jusqu’à la création par Paul Sacher à la tête du Collegium Musicum de Zurich, le 22 octobre 1989. Henri Dutilleux, soucieux de perfection, repousse toujours l’échéance de la création de l’œuvre. Au moment de mettre la dernière main à la partition, il se confie à François-Marie Ribadeau et explique ses méthodes de composition et les principes esthétiques de l’œuvre qu’il achève : la recherche de l’instant sans renoncer à la forme. Filmé dans la nature, “à l’écoute de tout ce monde qui palpite”, Henri Dutilleux évoque ces “choses que l’on ne peut expliquer et qu’il faut laisser secrètes”, comparant plus tard le mystère de la création avec celui de la grâce religieuse. Enfin, François-Marie Ribadeau nous conduira de répétition en répétition, donnant un aperçu du travail, recueillant les réflexions, les joies, les attentes et le trac du compositeur à l’approche du jour de la création.
© La Sept, FR3, Thilda, 1990