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Hèctor Parra a toujours été stimulé directement par les avancées scientifiques, et plus spécifiquement par l’hybris, la démesure chiffrée, des théories astrophysiques. Pour son opus magnum, il imagine un voyage dans un trou noir géant, dans un dialogue serré avec l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet. « Serions-nous nous-mêmes, comme l’ont suggéré quelques physiciens actuels, la projection holographique d’une réalité plus profonde, codée dans les confins de l’univers ? » À partir d’un storyboard digne du film Interstellar, la musique et l’électronique vont se déployer sur une vaste durée, analogues aux mirages visuels provoqués par les forces gravitationnelles qui « plient » l’univers. Ce sont pourtant des problèmes très concrets de composition de l’espace, de dilatation et de condensation que rencontre Hèctor Parra à l’instar de son lointain prédécesseur Iannis Xenakis qui ouvrira le concert avec son octuor Anaktoria.