Cette pièce est un hommage au compositeur Argentin Juan Carlos Paz (1900-1971), grand pionnier de la nouvelle musique en Amérique latine, et porteur d’une large vision universaliste, avec qui j’ai étudié en 1960-63. Ses Transformaciones canonicas ont été jouées au Domaine Musical, à Paris, en 1958. Mais le titre de ma pièce rappelle une autre oeuvre sérielle de Paz de 1958, pour petit ensemble, sur laquelle j’ai composé une espèce de métaphore. Etant écrite en 1981, comme une remembrance, son monde sonore est en fait très différent de celui de Paz, tout comme l’est également la thèse musicale qu’il exprime. Le Daedalus de Paz est chromatique, le mien est sans coupure dans l’espace des hauteurs. De même pour ce qui est des autres dimensions composables. Il y a cependant un certain parfum formel qui s’est glissé, en la composant à sa mémoire.