La pièce est conçue comme un dialogue serré entre l'interprète et un second interprète virtuel. Ce dernier est un percussionniste augmenté au sens où son instrumentarium emprunte aux percussions mais aussi et plus largement à des dispositifs électroniques. Par instants, un traitement électronique synchrone est appliqué à la partie strictement instrumentale. Le set de percussion est volontairement limité, la partie prépondérante étant confiée à la caisse claire jouée aux balais ou à la baguette.
L'idée centrale de la pièce est fondée sur un ostinato de pulsation, souvent jouée par la partie électronique, autour duquel viennent s'entrelacer des figures rythmiques variées agissant localement comme de fugaces contractions ou extensions temporelles. Cette construction est parfois, de manière imprévisible, mise à mal par des interventions électroniques de caractère instrumental, pseudo instrumental ou purement électronique.
Le déroulement de la pièce ménage quatre intermèdes plus ou moins en rupture avec la structure générale. Deux sont purement électroniques, l'interprète s'effaçant, les deux autres proposent à ce dernier une plage d'improvisation sur le discours électronique.
Une courte coda thématique, instrumentale avec traitement met un point final à la pièce.
La pièce peut être jouée accompagnée de séquences vidéo déclenchées par l'interprète.
Pierre-Alain Jaffrennou.