Œuvre composée en 1907 pour un concours ; seule œuvre d'inspiration chrétienne écrite par Schoenberg ; sa première œuvre a capella.
La raison majeure de la rareté de l'exécution de cette oeuvre réside dans la difficulté d'intonation... La forme générale ressemble à celle d'un motet, la division strophique étant respectée (certaines strophes se trouvent reprises sous des formes variées), mais la concentration formelle qui caractérise la pensée de Schoenberg depuis les Symphonies de chambre est tout aussi frappante ici. Ainsi qu'on peut l'imaginer, l'écriture est extrêmement contrapunctique et fait un abondant usage des principes d'imitation et autres qui sont particuliers à cette science. Harmoniquement, le langage est fort avancé (c'est cela surtout qui constitue la difficulté d'exécution) en ce qu'il utilise tous les procédés d'extension tonale qui nous sont familiers à présent.