Plus en détail, à côté de l’euphonium est placé un duo d’instruments « alter ego » (groupe A : cor et basson) choisis pour leur registre similaire à celui de l'euphonium. Ce duo constitue une première couche de fond pour le soliste, une sorte de chambre à écho privilégiée. De l’autre côté est placé un quatuor d’instruments (groupe B) qui élargit les relations du type soliste au type « de chambre » et crée un deuxième fond sonore. Derrière ces groupes, un octet (groupe C) forme un rideau ultérieur de dimension double par rapport au précédent et géré de façon plus orchestrale.
Au-delà de ces relations privilégiées, ont été créées des relations « transversales » pour étendre les combinaisons instrumentales et les mouvements possibles dans l’espace. Les deux percussions placées derrière des deux côtés et le piano derrière au centre forment un trio percussif ; les cuivres au première rang au centre et des deux côtés constituent un autre trio ; les cordes sont placées toutes plus ou moins au centre et le quatuor des bois forme un carré à l’intérieur de l’ensemble.
Cet espace instrumental devient un lieu d’exploration des différentes relations instrumentales et spatiales. On y met à réagir des couches musicales qui voyagent à différentes vitesses et temps indépendants ; elles constituent une trame à plusieurs niveaux, explicites ou sous-entendues où à chaque objet correspond un ou plusieurs rideaux à découvrir.