Hors crâne du titre du premier vers d'un poème de Samuel Beckett. Hors crâne ne sachant qu'y trouver — « quelque chose quelque part » — mais qui induise pour moi une autre manière de penser, d'entendre en musique. Hors : moyen de puiser dans les constructions internes d'un texte littéraire le possible d'une construction musicale, quand bien même ces deux mondes n'auraient rien à se dire. Crâne : d'où il ne sera jamais possible de nous extirper n'ayant de liberté — aussi grande et inimaginable soit-elle — qu'à l'intérieur de ses limites. Paysage du cerveau dirait Guiseppe Penone, Être crâne. Hors crâne, pour violon et violoncelle continue l'exploration des textes de Beckett commencée avec Noir azur (Cette fois), Noir gris (Impromptu d'Ohio) et Lessness, mais convoque cependant une partie électronique qui sera l'image d'une amplification des idées musicales, une projection de l'intériorité tissée par les deux instruments, mais retenue.
Je remercie vivement Robin Meier pour la réalisation informatique de la partie électronique.
« Hors crâne seul dedans
quelque part quelquefois
comme quelque chose »
Samuel Beckett