La pièce s’organise comme une pièce de musique de chambre, un discours instrumental à cinq autour du clavier qui gère le dispositif électroacoustique en territoires sonores. Ces espaces sonores qui découlent des haut-parleurs doublent tantôt la flûte, puis le tuba, l’alto et enfin le trombone, comme des images sonores itératives de chacun des instruments. L’espace électroacoustique cherche à faire résoner la dimension poétique de l’œuvre dans une recherche d’alliages de sonorités, comme une tentative de fusion sonore entre le timbre de l’instrument acoustique et sa transformation sonore électroacoustique. Une décantation aligotée du timbre de l’objet sonore et de son double : est-ce le même instrument qui résone ou deux timbres différents qui émanent de cette résonance ?
Florence Baschet.