Le shekeré — ou agbé — est un instrument de percussion afro-cubain d'origine yoruba, constitué d’une calebasse recouverte d’un filet de perles en céramique. Dans la version originale de l’œuvre, un grand shekeré est relié à un système sonore afin de lui transmettre des signaux audios et à un échantilloneur digital pour lui communiquer des données MIDI. L’échantillonneur contient lui-même des sons pré-enregistrés de l’instrument, que le percussioniste déclenche et contrôle pendant le concert.
L’organisation tient compte d’une manipulation très précise des sons en terme de durée, de volume et de diffusion vers les différentes paires de haut-parleurs situés dans la salle.
Une version Max/MSP du système, décuplant ces capacités, a été développé en collaboration avec mon ami le percussioniste Florent Jodelet.
Structurellement, la pièce exploite plusieurs motifs rythmiques, à la fois joués live et pré-enregistrés, reliés les uns aux autres par des rapports irrationnels de tempo. Le percussioniste combine tout ces éléments pendant le concert pour construire progressivement un réseau polyrythmique complexe.