Avant de débuter l'écriture d'une nouvelle pièce, j'ai toujours besoin de délimiter l'univers dans lequel je vais travailler, de définir ce que l'on pourrait éventuellement appeler une « stratégie ». Il s'agit également de définir une forme, une « dramaturgie » du discours musical et de concevoir une façon d'aborder l'écriture, dans ce cas précis, du quatuor à cordes et de l'orchestre.
Le quatuor est souvent traité en homophonie et l'orchestre, lui, devient une sorte d'écran sur lequel sont projetées les traces, les empreintes (ou les « ombres ») du quatuor. Celles-ci sont quelquefois amplifiées et développées de manière à imposer à leurs tours le discours musical, le quatuor devenant de ce fait l'écran, reprenant les empreintes, les « Spuren » laissées par l'orchestre.
Michael Jarrell, site Internet du compositeur.