piano
Italie, Rome, Villa Médicis, Grand salon
Andrea Corazziari.
Vidéo sur YouTube (lien vérifié en mai 2010).
Uno : Courbes est une étude sur les arpèges pour le pianiste, sur la polyphonie pour le compositeur. Le problème musical est le suivant : comment créer une polyphonie perceptible avec une seule ligne ? Un arpège ascendant, rapide et très étendu est répété toujours de la même manière créant ainsi une harmonie statique; au bout de la énième répétition, un composant de l’arpège se déplace et l’attention se fixe sur ce mouvement; à la répétition suivante, le mouvement continue, créant une véritable « voix » que l’oreille réussit à suivre, les déplacements étant minimes. À peine fixé le profil mélodique de cette ligne, un autre élément de l’arpège commence à bouger: les lignes deviennent 3, 4 et ainsi de suite. De cette façon se crée une polyphonie toujours plus complexe de filaments mélodiques; il s’agit cependant d’une illusion de polyphonie parce que c’est en fait l’oreille qui se charge de créer cette sensation, le pianiste ne jouant en réalité qu’une note à la fois, une seule voix durant tout le morceau.
Divers types de polyphonie sont explorés au cours de la pièce. Des couches se mettent en mouvement et « voyagent » à différentes vitesses, des rythmes se créent en divisant l’arpège en brefs tronçons ou en le comprimant en quelques notes.
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