Le titre de la pièce (contraction de wind et de index) joue sur le double sens de wind (instrument à vent et phénomène météorologique), tandis qu'index se réfère tout à la fois aux possibilités instrumentales de la clarinette (sons multiples, articulations rapides, sons harmoniques, timbres différents de la même note, etc.) et à l'échelle de Beaufort (graduation donnant la force du vent), dont trois indications — light breeze, storm et calm — servent d'épigraphes aux trois mouvements de l'œuvre.
Les contenus musicaux correspondent donc à cette métaphore. Changeants, fuyants et flexibles, pour le premier ; jaillissants, procédant par grands bonds vers les zones les plus graves et les plus aiguës de la tessiture, et flamboyants dans les sonorités les plus tranchantes, pour le deuxième ; insaisissables, à la limite de l'audible, pour le troisième, dont les vibrations sont à peine murmurées.
Claudio Proietti, « Ivan Fedele » Les cahiers de l'Ircam, coll. Compositeurs d'aujourd'hui, 1996.