Francisco Guerrero.
Dans Zayin VI (1996), Guerrero change totalement l’image traditionnelle de l’instrument : il le précipite des tessitures aiguës et immaculées, où il fait en général résonner ses mélodies, jusqu’au registre grave, fouillant dans les profondeurs les plus sombres et primaires. L’archet décharge son énergie sur la plus grosse et la plus pesante des cordes, la quatrième, et en extrait un son obscur. Les doubles cordes, déphasées d’un quart de ton, augmentent ensuite l’aspérité : même les harmoniques résonnent comme des éraflures, comme si le violon, fragile par excellence, cherchait la consistance suffisante pour compenser l’absence d’autres instruments.
Justement, Zayin VI est cela même : un violon qui veut donner l’impression d’être un quatuor mais qui essaie d’imiter la masse physique du quatuor plutôt que sa trame polyphonique.
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