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Composé par Hugues Dufourt , concert du 13 juillet 2009

informations

évènements
Acanthes 2009
Lieu de représentation
Arsenal - Esplanade, Arsenal - Esplanade (Metz)
durée
09 min
date
13 juillet 2009

Hugues Dufourt, La ligne gravissant la chute : hommage à Chopin pour piano -

Composition : 2007.
Commande : Printemps des Arts de Monte-Carlo.
Création : 1er avril 2008, Printemps des Arts de Monte-Carlo, par Nima Sarkechik.

Ce titre est tiré d’un poème de Tal Coat qui fut non seulement un grand peintre mais également un poète : «La ligne gravissant la chute/Ensevelie dans son ombre/Dans le surgissement de l’arête, s’éclaire d’un bond.»
Le poème fait état d’une tension, en un trait unique, de deux mouvements contraires. Il me paraît caractériser la démarche de Chopin qui fait coexister sans rupture surrection et pesanteur, ascension et chute, angoisse et essor.

L’univers pianistique de Chopin est radical, dans son harmonie, son articulation, ses mélismes, son phrasé. Cette radicalité s’entend à la fois comme violence expressive - Chopin est un extrémiste - et comme une interrogation perpétuelle sur les fondements du piano. La virtuosité n’est jamais démonstrative : on y rencontre toujours des problèmes harmoniques intimement liés aux dispositions de la main, dans un équilibre constamment compromis et sitôt restauré.

Parmi les difficultés que l’écriture pianistique rencontre aujourd’hui, il y a celle de la virtuosité atonale. Comment écrire des traits dans un langage nouveau, et qui tombent sous la main ? La question des doigtés me paraît primordiale et ils deviennent aujourd’hui un paramètre compositionnel. La direction de recherche que j’ai prise est celle d’une simplification de l’écriture pianistique, car une partition ne doit pas être un rébus.

Dans cet Hommage à Chopin, le problème pianistique est le ressort de la pièce. J’ai recherché l’adéquation de la technique instrumentale au langage qui, d’ailleurs, se plie aux exigences de la main et aux impératifs de la motricité. La musique de Chopin est incandescente. Elle s’impose comme une coulée de lave. J’ai cherché dans cet Hommage, à retrouver le sens d’une forme qui s’invente chemin faisant, entre spirale et turbulence, tout en respectant l’unité de ton des classiques.

Extrait d’un texte de Hugues Dufourt

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