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Cette oeuvre s’inspire d’écologies virtuelles, d’espaces morphologiques instables qui naissent de l’interaction entre des entités sans rapport les unes avec les autres et le vide. Elle a vu le jour à la suite d’une série de longues discussions et de pérégrinations conceptuelles sur les objets audiovisuels virtuels, les paradigmes de l’art numérique et l’exploration par le récit. En s’appuyant sur des dichotomies, des dialogues et des conflits, Tadej Droljc et Elías Merino ont jeté les bases d’un langage audiovisuel unique en son genre qui forme le cadre de SYNSPECIES.
L’univers de SYNSPECIES est habité par des objets audiovisuels opérant à de multiples échelles qui pollinisent, mutent, s’adaptent et luttent pour défendre leur espace et leur existence. Ils créent ensemble un monde physiquement irréel constamment pétri par de violentes forces, qui nous apparaît comme une série de récits fracturés, une chaîne de chaos synchronisés.
SYNSPECIES est faite des enchevêtrements d’un code informatique et de signaux analogiques.
Elle se nourrit de sons générés par des algorithmes informatiques, des systèmes modulaires Buchla et Serge de l’EMS de Stockholm, et d’une synthèse géométrique 3D. Des architectures abstraites pleines de vie fluctuent dans une temporalité indéfinie, se mêlant et formant de nouveaux espaces confinés dans un processus de désintégration permanent. SYNSPECIES explore ainsi l’état de perplexité et celui de « viscéralité » dans une immensité multimodale onirique.
Tadej Droljc
Traduction : Daniel Fesquet