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Après avoir étudié quatre ans à Paris avec Olivier Messiaen, le compositeur brésilien Almeida Prado compose entre 1973 et 1982 un cycle de six pièces pour piano seul intitulé Cartas Celestes, inspiré du ciel nocturne brésilien. L’exploration de la capacité de résonance du piano sert au compositeur de point de départ de la recherche d’un espace sonore cosmique qui aboutira à la création d’un nouveau langage musical appelé « transtonalisme ». Selon lui, le langage transtonal se fonde sur l’utilisation rationnelle des résonances des séries harmoniques supérieures et inférieures. Si les constructions musicales s’articulent dans un langage apparemment atonal, l’emploi des harmonies tonales n’est pas exclu: elles n’obéissent cependant pas aux principes fondateurs de la tonalité comme ceux exposés par Rameau. Alors que Prado théorise ce langage de manière poétique, les considérations harmoniques élaborées sont extrêmement précises et peuvent sembler a priori évasives par le manque de rigueur scientifique. Or, une analyse fine du cycle employant des descripteurs harmoniques propres à ce type de répertoire éclairera la justesse des propos du compositeur, notamment vis-à-vis caractéristiques acoustiques et de l’agencement des accords. Les descripteurs utilisés, totalement redevables à l’analyse harmonique de Fourier, bien qu’issus de travaux récents, décrivent différents types d’interactions spectrales, à la fois simultanées et dynamiques, entre partiels. Plus encore, nous pourrons constater à travers cette analyse une manipulation fine des accords atonaux avec des rhétoriques empruntées au système tonal.
October 25, 2024 00:57:24
November 4, 2024 00:41:12
November 18, 2022 01:40:05
October 25, 2024 00:44:49
November 4, 2024 00:44:40
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