La composition opère à la manière d'une structure arborescente. A chaque ramification, il faut choisir un chemin, élu d'après toute la dynamique de toute la pièce dans son ensemble. Ce que faisant, vous laissez derrière vous nombre d'idées, de fragments. « Nachlese » est un terme allemand utilisé par Goethe dans le sens de « relecture », de « référence à » ou bien de « commentaire »...
L'idée de ce cycle (Nachlese) est de reprendre le travail d'idées musicales que je trouve intéressantes, mais qui, dans un contexte différent, se trouvaient être inappropriées et de les développer dans de nouvelles directions.
Quand je choisis un titre, j'aime m'en référer à différentes techniques employées dans la pièce, autant, très directement, qu'à ce qui est entendu à certains moments. Dans le premier mouvement par exemple, l'orchestre « émerge » de la ligne nerveuse que joue le soliste et, plus tard, le point culminant de ce mouvement « émerge » à nouveau de la dernière ligne jouée par l'orchestre.
Cette pièce est dédiée à Jean-Guihen Queyras et Thierry Fischer.
Michael Jarrell, site Internet du compositeur.