informations

évènements
Janus
Type
Concert
Lieu de représentation
Ircam, Espace de projection (Paris)
durée
11 min
date
22 juin 2023
note de programme
Janus

Enregistrement © Ircam - Anaëlle Marsollier

  1. Desolatione desolata est terra H. 380
  2. Tristis est anima mea H. 382
  3. Tenebrae factae sunt H. 386
  4. Stabat Mater dolorosa H. 387

Peu d’informations nous sont parvenues au sujet des circonstances de la composition des Méditations pour le Carême de Marc-Antoine Charpentier. Les indices les plus solides (mais qui ne permettent toutefois de tirer aucune conclusion) sont dans la partition, et plus particulièrement son format (trois voix et basse continue) et son écriture, notamment harmonique. Lesquels indices pointent vers l’inspiration italienne du compositeur, qui fut élève du maître romain Giacomo Carissimi. Tout cela invite à penser à une composition au retour de Charpentier de son séjour italien, au début des années 1670. Certaines caractéristiques du texte (son sens de la dramaturgie, ainsi que le mélange de diverses sources du Nouveau Testament dont il est manifestement le produit) suggèrent plutôt une destination de l’œuvre à un contexte jésuite – sachant que Charpentier a travaillé pour les Jésuites dans les années 1680. La maîtrise manifeste de l’écriture fait également songer à une œuvre de la maturité.
Quoi qu’il en soit, ces Méditations pour le Carême sont moins des méditations qu’une invitation à méditer – voire à faire pénitence. Et, en cette période du Carême, le fidèle est bien entendu invité à se rappeler la Passion du Christ. Chacune des dix Méditations figure donc comme une station du chemin de croix. En l’occurrence, les quatre Méditations que nous entendrons ce soir évoquent tour à tour une scène de désolation (la 1re Méditation, qui plante le décor pour la suite), le Christ annonçant sa mort prochaine à ses disciples (3e Méditation), la mort sur la croix, avec deux de ses dernières paroles (7e Méditation) et enfin, les lamentations de Marie (8e Méditation : Stabat mater dolorosa).


Janus

Janus réunit le Centre de musique baroque de Versailles et l’Ircam : une rencontre inédite entre le présent et le siècle classique, entre la création avec électronique et la musique vocale du XVIIe siècle. Le renouveau prodigieux du baroque dans les années 1960 correspond à l’essor de la musique contemporaine, avec l’émergence d’ensembles musicaux hors des systèmes philharmoniques. Le foisonnement des formes musicales aux XVIIe et XVIIIe siècles ne peut se comparer qu’aux bouleversements vécus par le XXe. Autant de raisons fondatrices pour Janus. Les contraintes de l’écriture pour une maîtrise vocale ont été intégrées par Ariadna Alsina Tarrés. Celle-ci trouve sa source d’inspiration dans les Lachrymae de Pierre Perrin, utilisé par Jean-Baptiste Lully, le traitement du signal venant éroder le son. Pour parachever l’effet « Janus », ce présent du passé, l’acoustique de Versailles a été modélisée, pour transformer, le temps d’une soirée, l’Espace de projection en Chapelle royale.

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