Contenus numériques consultables dans leur intégralité au sein de la Médiathèque de l'Ircam

Œuvre de
  • Matteo Gualandi (compositeur)
Participants
  • Stéphanie Guérin (mezzo-soprano)
  • Alexandra Greffin-Klein (violon)
  • Frédéric Baldassare (violoncelle)
  • Matteo Gualandi (réalisateur informatique musicale)
  • Jérémie Bourgogne (diffusion sonore Ircam)

enregistrement audio © Ircam - Oscar Ferran
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Fiori di sangue e rugiada (en français, « fleurs de sang et de rosée ») est un cycle de chansons d’amour.
Ces dernières années, de courts textes sont nés sous ma plume, toujours dans un acte spontané et intime, en réaction à des rencontres fertiles, tel un grain qui pousse quand les conditions sont favorables.
Dans nos vies, chaque personne et chaque relation font pousser en nous une fleur différente. Certaines
sont déchirantes, d’autres extatiques, d’autres encore surprenantes: l’ambition de ce cycle est de restituer un coin de la richesse infinie qui habite ce jardin intérieur.
Ici, écouter revient à parcourir un journal intime à moitié détruit.
Certaines pages, certaines phrases seulement ont été préservées; mais les fleurs qui restent portent le
secret de celles qui ont disparu.
Ce soir, vous entendrez neuf mouvements parmi les quatorze qui constituent l’œuvre dans son intégralité.
Matteo Gualandi

Court-circuit

Cette soirée fait la part belle aux écritures italiennes à travers trois générations d’artistes, de Luciano Berio, disparu il y a vingt ans, à Matteo Gualandi né en 1995. Entrelacs du monde instrumental et électronique, les « tresses incorporées » de Lara Morciano sont devenues une pièce de répertoire mixte pour les flûtistes. Dans sa création, le compositeur chilien José Miguel Fernández réalise quant à lui l’interaction fine entre les gestes du chef d’orchestre, le langage de programmation et les stratégies de synchronisation offerte par la reconnaissance gestuelle. Matteo Gualandi concentre toute la poétique sonore dans un cycle de miniatures de chambre, Fleurs de sang et de rosée. Enfin Berio et son Thema élaboré à partir du chapitre des Sirènes d’Ulysse de Joyce, réussit une synthèse magistrale entre le mot, la voix de Cathy Berberian et l’électroacoustique. Les onomatopées et les sonorités du texte foisonnent : « Imperthnthn thnthnthn » apparenté aux trilles, « Chips piching Chips » au staccato. Significations musicales et textuelles se confondent et se répondent, dans une économie de matériau rare et enthousiasmante.

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