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Les Temps tiraillés naissent de la rencontre d’une partition chorégraphique et d’une œuvre pour deux altos, basson et électronique. Deux créateurs travaillent ici sur la lenteur, l’étirement, la profondeur : celle du corps et celle du son. La musique s’inspire de la figure du glissando, prolongé à l’extrême ; la danse, d’un ralentissement infini du mouvement.
Le film documente la rencontre entre deux affinités – notre perception cherchera les micro-intervalles du geste, elle suivra des sonorités tout juste en équilibre, tremblantes comme un muscle tenseur – mais aussi entre deux logiques autonomes, ici particulièrement élaborées : les musiciens interagissent avec des événements électroniques en direct, les danseuses réagissent à des signes projetés sur des écrans, qui forment comme une coupole au-dessus d’elles.
© Ircam, 2009